Les SID poursuivent l’extension de leur réseau de fibres optiques. Les travaux menés actuellement permettront à terme d’utiliser notamment le «Smart metering» pour mesurer en temps réel les besoins en électricité, en eau, en gaz ou en chaleur des consommateurs. Quelques explications à ce sujet.
Par Manuel MONTAVON
Un câble à fibres optiques classique (bande orange), avec un nouveau type de câble électrique disposant d’un tube vide pour la fibre optique (tube violet) permettant d’alimenter les nouveaux immeubles. (Source : Manuel Montavon)
Les Services industriels de Delémont (SID) procèdent actuellement à la pose de quelque 8000 mètres supplémentaires de fibres optiques en ville, véritable colonne vertébrale de la transmission d’information à très grand débit.
Pour des raisons de synergies des coûts, les techniciens des SID profitent en effet de la pose des nouveaux câbles 16’000 volts qui relient les stations transformatrices pour tirer des fibres optiques en parallèle.
De plus, depuis août 2011, les SID raccordent systématiquement toute construction et bâtiment avec un nouveau type de câble 400 V muni d’un tube vide (voir illustration ci-dessous). Ce tuyau permettra à terme de connecter aisément les nouveaux immeubles au réseau de communication à très haut débit avec des fibres optiques individuelles. Pour les SID, les objectifs visant à raccorder entre elles toutes les stations transformatrices par les fibres optiques sont multiples.
Consommation en temps réel
Grâce à ce moyen de communication très puissant, les SID pourront, lorsque les bases légales seront en place, mettre à disposition des clients leurs consommations énergétiques (électricité, eau, gaz, chaleur) en temps réel sur les supports de communication modernes (smartphones, tabelles électroniques, internet...). Ce procédé, qui se fera par l’intermédiaire de compteurs «intelligents», est appelé «Smart metering».
Diminution de la durée des pannes
Ce réseau de fibres optiques pourra également contribuer de façon très conséquente à la commande de stations transformatrices à distance. Et ce contrairement aux manipulations actuelles des équipements par le personnel, qui prennent un temps considérable de déplacement jusqu’aux stations avant toute intervention, surtout dans les heures de midi.
Ce projet se fera toutefois à moyen ou long terme vu qu’il nécessite une adaptation des équipements et donc des investissements conséquents. Une planification financière minutieuse devra par conséquent être élaborée pour garantir une stabilité des coûts.
La pose de fibre optique est aussi intéressante d’un point de vue financier puisque le réseau pourra être loué ultérieurement à divers prestataires de services qui l’utiliseront pour accéder au domicile de leurs abonnés (réseau «Fiber to the home», ou FTTH). Ceci a du reste déjà été réalisé en zone industrielle en 2011.
A l’issue de ces travaux, soit à mi-mai environ, 25 stations transformatrices seront reliées entre elles, ce qui représente déjà la moitié des installations.
«Soufflage» de la fibre
Plutôt que de «pose» ou de «tirage» de fibre optique, on parle plus exactement de «soufflage» car ce tube constitué d’un fil très fin en verre, qui permet la transmission de données par la lumière – télévision, téléphone, internet, ... – est en réalité propulsé à l’aide d’air comprimé à travers un tuyau prévu à cet effet.